Le professeur

Alors mes gredins, vous avez encore envie d'entendre les truculentes aventures de votre ami le professeur Shlom. Comme je vous comprends...

Vous voulez savoir comment tout a commencé ? Vous brûlez de connaître le nom de toutes les donzelles qui se sont vautrées (ou ont rêvé de se vautrer) dans la couche de votre héros ? Vous vous interrogez sans cesse sur la genèse de cet homme devenu une légende vivante ? Comme vous avez raison...

Malheureusement, le savoir n'est pas une chose qui se donne... contrairement à ce que l'on pourrait essayer de vous faire croire, votre plus grande vertu sera votre curiosité ! Alors ne comptez pas sur le professeur pour vous livrer la Sagesse sur un plateau d'argent... non non non sacripans ! La Sagesse, le Savoir et l'Amour sont trois vertus qu'il vous faudra découvrir par vous même. A ce moment là, et uniquement à ce moment là, vous serez dignes d'être entendus par le Professeur. Vous atteindrez alors une dernière et ultime épreuve : La magnificence de l'être.

Mais ceci est une autre histoire.

Je reviendrai plus tard et je vous raconterai comment, par un triste matin d'automne, le professeur, à son grand regret, en est venu aux mains contre un malfaisant. Ce dernier n'étant plus là pour le raconter, il ne reste plus que moi pour transmettre cette histoire...

Je vous embrasse mes agneaux, et je vous souhaite la bonne nuitée.

Ne prenez pas froid.

Par la malpeste, quel maladroit je fais ! Ah ah ah... vous y avez cru chenapan n'est-il pas ? Et oui, le Professeur vous apprend là une nouvelle leçon : "Gravir les échellons de la vie n'est pas une fin en soit ! Bien plus sage est celui qui se contente de peu pour recevoir le meilleur. A qui bien profite le temps des cerises retiendra l'apprentissage du faible qui n'en sera que plus... euh... instruit qu'à la fin elle se brise !" Retenez bien ça, troupeau de naïfs !

Navré de devoir vous laisser, amis de moi, mais il est un temps pour tout : un temps pour le discours et un autre pour le divertissement. Et croyez-moi, il est grand temps pour moi de profiter des bonheurs de la vie que distribue généreusement cette euh... cité.

Dans un mouvement de cape sec, le professeur se dirige prestement vers une tente rouge carmin. Il adresse ostentatoirement un clin d'oeil discret à la foule. Visiblement, quelqu'un a attiré son regard et il souhaite le lui faire comprendre. Le professeur entre dans la tente

Bonjour à vous ma Dame. Est-il bien exact que je me trouve en ce moment même dans la tente de la célébrissime "Petra aux blancs atours" ? Hmmmm ? Je vois d'ailleurs que vous m'attendiez, ma pantère, vous voilà déjà revêtue de chaines. Je sens que nous allons prendre du bon temps toi et moi, ma coquine !

Comment ? Andromède ? Ah... Votre visage ne m'est pas inconnue, je dois l'admettre. Ne serait-ce pas vous la maitresse d'arme de ces lieux ? J'ai le souvenir d'une brillante démonstration que je vous fis naguère. Me trompe-je ?

Bien. Je suis assez surpris de vous trouver dans la tente de Pétra mais bon. J'ai entendu dire qu'elle avait énormément d'activité ces derniers temps et je ne m'étonne plus de rien... Cependant, puisque je vous trouve ici, je profite d'un peu de votre temps pour vous transmettre une information. Menwel, mon brave et empoté disciple, dit avoir entendu une trompette l'appeler au loin et il a insisté pour qu'on vienne vous trouver. Alors bon, moi, vous savez, les trompettes, j'ai plutôt tendance à les fuir : j'ai remarqué qu'elles n'annoncent le plus souvent que des ennuis. Mais Menwell m'a fait toute une comédie lorsque je lui ai répondu que j'avais d'autres projets nettement plus ambitieux. Il m'a débité tout un tas d'inépties concernant l'orque-oreille, le grand-capital Mort-Vivant et je ne sais quelle guerre entre un certain Oladin et Youki... Ne voulant pas le brusquer dans sa mythomanie, j'ai pris la décision de venir à votre rencontre afin de calmer mon turbulent disciple.

Donc, dès que j'ai remis la main sur ce vaurien, je vous l'envois. Expliquez-lui qu'il fait fausse route et si vous pouviez, par la même occasion, me le déniaiser un peu, ça ne serait pas de refus : il est de plus en plus balot et j'ai comme dans l'idée qu'il a besoin de vider son sac, si vous voyez ce que je veux dire !

Sur ce, en vous remerciant chaleureusement, je me retire, en quête de mon ami Petra.

Bien le bonjour et faîtes attention avec vos chaines, vous allez vous blesser !

Le professeur sort de la tente et se fraye un passage dans la foule qui s'était amassée autour de la tente

Andromède reste un moment au milieu de la tente, interloquée. Ses chaînes émettent un cliquetis interrogateur au bout de ses bras ballants. Un sourire ironique s'esquisse enfin aux coins de ses lèvres :

"Mes chaînes pourraient me blesser ?! Voilà une vision des choses pour le moins intéressante."

Elle soulève la lourde tenture carmin et sort de la tente, perdue dans des pensées d'un autre temps. Elle manque de trébucher devant un jeune elfe pas plus haut qu'un dragonnet. Celui-ci la dévisage, le regard empli de ferveur.

"Menwel ! Mon jeune compagnon d'escouade, que fais-tu seul ici ? Le Professeur t'accorde une récréation pendant qu'il s'entretient avec une vieille connaissance, j'imagine."

"Pardon ? Moi ? Hum...je suis horriblement gênée de me trouver dans un tel lieu de débauche. Vois-tu, je rassemble actuellement ceux qui, comme nous, ont entendu le son du Cor. Hier soir, un troubadour un peu tordu m'a tenu un propos incohérent à propos d'une certaine Petra, une fille qui apporte la joie autour d'elle, et qui possède un Cor de rêve...Je n'en reviens pas d'avoir été aussi crédule...
Tu voulais me dire quelque chose ?"

"En effet, tu as entendu l'Appel. C'est ce qui fait de nous, Oskoreins, des êtres à part. Enfin, tu comprendras tout cela lorsque nous croiserons le fer avec nos ennemis, jeune Menwel. Ton maître aussi l'a entendu, même s'il a tout compris de travers. Malgré ses nombreux talents, j'ai l'impression qu'il n'est pas mélomane. Confondre un cor avec une trompette...hihi !
C'est une personne plutôt...excentrique... Mais je suis persuadée qu'Odin lui réserve un destin tout particulier.
Donne-moi la main, nous allons rejoindre Silgalindae et nous attendrons ton maître à l'auberge, si toutefois il rentre à une heure décente. Franchement, à son âge, ce n'est pas très naturel de -hum-... enfin, ce ne sont pas mes affaires..."

Menwel, un peu appeure il faut l'avouer, prit la main de la jeune Dame. Il l'accompagnait jusqu'aux portes de la Cite Elfique, le coeur battant a la chamade. Tant d'innocence dans ses gestes pouvait preter a rire pour une personne versee dans l'Art du Sentiment!

Oui tres Chere Dame Andromede, Le Professeur Schlom (je ne suis pas sur de son vrai nom en fait) est un excentrique. Lui qui est verse dans les Choses Savantes, je lui ai demande de me former pour devenir Enchanteur.Sa reputation depasse la Foret des Murmures et s'etend meme jusqu'a la Plaine de Jolmat.
C'est tout naturellement que je suis venu a sa rencontre afin de recevoir un apprentissage : Quelle fut sa reponse??? : Non petit! Je dois apprendre a manier les Armes, c'est l'appel de la Trompette qui me l'a dit...
Interloque je fus, mais lui le fut tout autant lorsque je lui expliquais que MOI AUSSI j'avais entendu cet appel.
Les ragots de la Cite d'amenait vite sur les pas d'Oskorei et je decidai d'emmener le Professeur avec moi evidemment, malgre son refus de m'instruire
Peu m'importe, je ferai mon apprentissage en votre compagnie!

Menwel se mit a rougir alors qu'il parcourait du regard la donzelle...Le singe Maki, qui devint son compagnon de fortune, se mit (par jalousie?) a mordiller le nez de son Maitre!

Euh.....Desole Ma Dame, je dois vous quitter pour aller guerroyer aux cotes du Professeur....Nous nous reverrons bientot!